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Les petits écrits de Misha

Bonjour à toi qui découvre ce blog. je fait de la poésie, des nouvelles et traits d'esprits. Mes genres sont fantastique, science-fiction et réaliste. je n'ai pas mis tout mes textes, j'en garde encore au chaud dans mon ordi. possibilité pour toi d'être mon bêta lecteur, me contacter ^^ ça sera un plaisir. je peut aussi faire des poèmes personnaliser à la demande.

Chutes parallèle TW : cauchemar

Publié le 3 Novembre 2017 par Misha in nouvelle

il peut encore avoir quelques perles et c'est le cas ! XD celle là est la troisième d'un recueil. une lectrice m'en a donné récemment un retour (juillet 2018). je continue de bosser dessus ^^

Je m'appelle Sébastien Lanjou, j'ai 38 ans et vis désormais seul dans mon appartement du centre ville parisien. Je m’aventure plus tôt dans l’introspection, le cinéma et l’écriture, ma grande passion. Ma voisine de palier est une femme charmante et agréable. Elle s'appelle Camille Stone, une camomille qui ne laisse pas de marbre je dirais.

Elle a emménagé il n'y a pas si longtemps. Je sais qu'elle est architecte ou avocat, nous avons beaucoup de sujet de conversation sur la société actuelle mais elle reste, cela dit très discrète sur sa profession. Elle est très pertinente dans ses réflexions et a une grande culture générale.

J'apprends beaucoup lors de nos discussions. Là il est 11h30, elle est à son travail. Je le sais car je me lève vers six heures parfois a l’improviste, et je l'entends partir vers sept heures pendant ma lecture matinale. Elle ne prend que rarement des vacances, elle me la dit. Je n'ai jamais su pourquoi, après tout, si elle aime tant son travail c'est elle que ça regarde.

Je me contente de mon temps-partiel de critique littéraire. Aussi j’ai une petite rente et je m’en satisfait pour le moment.

Un matin de juin, aux aurores, je parvins à me lever avec peine. Encore un cauchemar et cette fois ci, il était si violent que mes draps sont davantage mouillés de transpiration que les dernières fois. Toujours elle qui m'envahit à des moments où mes rêves commençaient à être agréables :

 

Je suis assis dans une prairie d'herbe verte et douce au toucher. Le ciel bleu, le Soleil est assez haut. Le vent caresse gentiment mon visage. j’entends des oiseaux au loin perchés sur les arbres avoisinant. Je m'allonge, je ferme les yeux. J'entends toujours les oiseaux chantonner doucement. Je respire calmement plusieurs fois, ce qui m’amène à imaginer mon fruit préféré : la pomme verte.

Je la voit qui tourne sur lui-même. j’essaie de l’attraper mais elle s’échappe, un supplice de Tantale. Soudain ! Je sens une présence démoniaque. La pomme jaunit. Il apparaît des taches de moisissures. Un verre sort du fruit et celui-ci se rapetisse pour ne devenir que trognon pourri et desséché. Je m’inquiète. J'ouvre les yeux. Horreur ! Le ciel s’est assombri en nuages gris très foncé. Ma gorge sèche, les battements de mon cœur s’accélèrent. Je sens autour de moi le souffle chaud, chaleur et l’assèchement. L'herbe est brûlée. Il n’y a pourtant pas de volcan. Une violente bourrasque chaude vient m’assaillir de cendres. Arrh ! J'en reçois sur la tête dans les yeux, le cou et tout le torse car je suis nu. Ces cendres sur mon corps chauffent, sont brûlantes. J’essaye de les retirer. Je me force tellement à les retirer que mes mains brûlent elles aussi. La peau de mes mains est rouge, pareil sur tout mon corps. C'est peine perdu ! Mon corps tout entier chauffe, une nouvelle bourrasque chaude vient ravier mes brûlures laissant maintenant apparaître la chair, je le ressent dans mon dos, mon ventre, mon cou...

À une dizaines de mètres, devant. Un haut de tête rose vif commence à sortir du sol, c'est elle ! Elle se rapproche. Il y a maintenant sa tête qui est au dessus du sol. Très vite apparait ses épaules, toujours de couleur rose vif, les battements de mon cœur se fond plus fort. Elle est bientôt là ! Ma respiration s'accélère. Proche d'une distance de bras, elle s’arrête. La tête se met a crier si fort que son hurlement aigu et corrosif de mots que je reconnais me pousse contre terre où le choc me fait rouvrir les yeux. Je suis à nouveau dans ma chambre transpirant à grosse gouttes.

 

Je suis très agité, surtout après un cauchemar pareil. La couverture est à mes pieds. Je regarde la fenêtre de ma chambre, à l'extérieure il pleut. Cela me rassure. Je me calme peu à peu. Ma respiration devient plus normale. Je me lève doucement pour aller vers la salle de bain, une bonne douche me fera du bien. Peu après dans la cuisine mon café est déjà prêt. Je tourne la tête et elle est là. Elle est bien gentille de venir dormir quelques nuits de temps en temps mais cette amie m’embête de plus en plus…

 

- Je ne t’ai pas entendu ce matin.

- Tu as encore fait un cauchemar ?

- Oui dis-je péniblement.

- Il faut que tu continues les séances, je sais que tu en as besoin.

- Je t’ai déjà dit que non, ça suffit pour moi. Tu sais ce dont j’ai besoin, c’est de toi !

- Tu sais que c’est impossible. Je suis déjà prise. Dit-elle un peu agacée.

- Quitte-la ! Elle ne te mérite pas !

- Parce que toi oui ? tu rigoles tu t’es vu ? Si je suis là c’est uniquement parce que je te suis encore redevable...

- Tu ne changeras jamais d’avis sur moi ?

- Non, c’est la vie. Je suis comme je suis, tu ne m’attires pas spécialement et je n’ai pas envie de faire d’effort ni avec toi ni avec elle pour changer mes relations.

 

Je fini mon café tout en continuant à l’écouter. Apparemment je suis le seul fautif dans sa vie. Mais pour qui elle se prend celle là ?

 

- Une chose à déclarer ? Me dit-elle.

- Non non continue je t’en prie, de toute façon tu sais que je te suis une oreille attentive.

- Oui, c’est vrai, bon ! Et une fois de plus la voila partit dans son monologue que je connais par cœur.

 

Durant ces quelques minutes je prend conscience qu’elle et moi, ça ne collera pas d’avantage.

Finalement c’est une bonne idée. Je lui dit !

 

- Je veux que l’on se quitte ! Notre amitié ne sert plus a rien !

- …

A ce moment là elle n’a quasiment plus d’expressions au visage et son corps est comme paralysé.

 

- Arrête ! Ce n’est pas sérieux !… dit elle.

- Mais si ! Prend les affaires que tu as laissé ici et vas t’en ! Tu ne m’en croyais pas capable hein ?

- Tu ne peux pas ! Tu as besoin de moi. Dit elle d’une voix blanche.

- Non ! Plus maintenant, c’est bête hein ?

 

Le soir même je sors les quelques légumes que j’ai sur la table. Je veux me faire une soupe. Petit gâteux vas !

La journée est vite passée, j’ai fait deux-trois bricoles puis je me suis mis a lire dans mon fauteuil pour finir l’après midi. « [faire une référence a Plateforme de Michel Houellebecq] » me reviens en tête, c’est assez drôle.

D’un coup j’entends un bruit sourd provenant des escaliers de l’immeuble. Comme si quelqu’un venait de tomber. Je me dépêche pour aller voir ! j’ouvre la porte de mon appartement puis baisse les yeux sur les escaliers. C’est Camille ! Elle est étendue sur les marches ne bougeant presque plus, j’ai peur !

 

- Camille ! Est ce que ça vas ? Lui demandai-je très inquiet

Elle râle, j’en ai marre de la période de merde que je vis.

- Ah bàs ! Si tu râle alors ça vas, t’inquiète ça vas s’arranger !

- Est ce que tout les hommes agissent de la même façon avec moi ?

Tout juste après avoir prononcé ces mots, elle se rend compte de l’incohérence de ses propos.

Elle relève la tête avec un regard stupéfait dans le vide.

- Es tu toujours aussi lucide quand tu est bouleversée ? C’est une bonne chose. Lui dis-je en souriant.

- Tu peux m’inviter chez toi prendre un café s’il te plaît ? j’aimerais te confie des trucs.

Mon instinct me dicte de répondre favorablement à sa demande. Je la fais rentrer.

Nous nous installons dans le salon, Camille sur le canapé et moi sur le fauteuil en face d’elle. Je me cale confortablement.

- Je t’écoute !

- Ah ! Je sens que tu te prépare une soupe, ça sent les légume.

- tout à fait Camille, tu as un bon odorat. Figure toi que moi c’est la vue, enfin quand j’étais plus jeune. Maintenant j’ai ses lunettes sur le nez. Avoue que ça me donne du charme non ?

- Et beaucoup d’humour Séb ! Tout à l’heure j’ai fait une rencontre tout à fait incongrue qui m’a rappelé un souvenir.

- Attend, tu veux boire quelque chose ?

- Oui merci un verre d’eau fraîche !

Je me lève pour aller dans la cuisine. Et reviens vers elle, a peine je plie les genoux pour m’asseoir qu’elle continue.

- Alors y a vingt minutes environ je tombe sur un homme dans la rue. Le genre d’homme qu'aucune fille ne veut croiser, même dans les cauchemars.

- Dans les « cauchemars » dit-tu ?

- Oui pourquoi ?

- non non rien d’important. Continue ! Oui d’ailleurs tu est arrivé plus tard que d’habitude, l’interrompis-je juste alors qu’elle aller reprendre la parole. Tiens ton verre désolé je l’avais garder en main. je le pose sur la table ! Elle me regarde le faire avec attention, je sens comme une familiarité, comme si elle m’avait toujours vu le faire pour elle. Je me sens utile à ce moment-là.

- C’est gentil merci.

Elle prend le verre, le cale entre ses mains, je crois qu’elle apprécie cette fraîcheur nouvelle, cela doit l’apaiser. Je veux connaître le fin mot. Elle reprend :

- Il m’avait abordé en me questionnant sur se qui pouvait me faire plaisir à ce moment-là, je lui ai dit calmement « rentrer chez moi me reposer tout le reste de la soirée ». Ce qui doit être tout à fait compréhensible pour n’importe qui ! Mais non il n’a pas voulu entendre ça, il me répond que la seule chose dont j’ai envie est d’aller chez lui prendre du « bon temps ». Non mais je ne suis pas sa chose, il n’a pas à me parler comme ça cet enfoiré. Pardonne mon langage mais il m’a vraiment mise à bout. Je lui ai donné un coup direct dans les couilles ça l’a calmé ne t’inquiète pas.

- À t’entendre ça s’est bien passé si je peux le dire, mais tout compte fait, qu’est ce qui t’a chamboulé ?

On commence à se comprendre tous les deux.

- Oui ! Et bien, un souvenir ! Celui d’Adrien Daguenaud que j’ai connu au lycée. Je le voulais près de moi à ce moment là je ne sais pas se qui m’a pris, il m’est réapparue comme ça, sans vraiment crier garde. Cela a déclencher quelque chose en moi. Je crois que je vais bientôt le revoir ou plutôt, que nos routes vont se recroiser. Tu sais parfois quant tu écoute ton intuition, cela peut vraiment être la clef a quelque chose de grand !

 

Ah tiens ! Elle a de l’intuition mais pourtant ne m’a pas déceler. Il faut que je me méfies.

- Ecoute ton cœur comme on dit. Après tout, ce lancer dans l’aventure d’un lendemain qui chante est une des « clef » avec un clin d’œil, du bonheur. Barrrhhh ! Tu n’a rien, ça vas même mieux a ce que je vois. Je te sais forte Camille et tu le sais très bien. Je te conseil d’aller écrire un peu, avoir une émotion au fond de nous a délivrer est source de libération pour l’imagination. Jettes tes premiers mots du moment, puis vois se qui se passe. Je sais que tu ne décrochera pas de si tôt ton clavier.

- Tu as raison, j’en ai envie en plus. Merci Séb. Tu sais continue comme ça et je pourrai bientôt t’avouer mon métier, clin d’œil.

- ha ha merci mais ce ne sera pas la peine. Notre niveau de relation me conviens tel qu’il est. Je vois très bien que c’est pour toi important mais je n’ai pas envie que tu ailles jusque là. Merci en tout cas ! Dit-il en mentant.

 

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